Gange

de 4000 mètres à 0 mètre

A la frontière du documentaire, grâce à une grande liberté technique et une approche synthétique laissant place aux faits, ce film sans ajout de paroles, s’inscrit dans la pure lignée du cinéma direct. Ce mode de filmage proche de la photographie fût développé par Jean ROUCH, Richard LEACOCK, Frédéric WISEMAN, Raymond DEPARDON.


Le réalisateur :

                                                   Benoît Engrand

Explorateur de l’âme humaine, observateur solitaire, Benoit ENGRAND jalonne le paysage audiovisuel de

ses créations, multiples facettes d’un miroir où chacun de nous s’y reflète. 


Townnoise  à Paris et Tokyo – création photo et audio

Planches d’anatomie – poèmes de Robert VIGNEAU – création audio

Monsieur Casse-croûte – création musicale pour enfants

Electrophilo – création Sonore

Les musiciens :

                                                   Amanat Ali Kawa

Au côté de cette poésie visuelle viens s’installer la généreuse musique d’Amanat ALI  KAWA, prolongeant

le chemin le long de ce fleuve où l’humanité y vit son destin.

Descendant d’une longue lignée de musiciens, au désespoir de son père, Amanat Ali KAWA nous apporte

une expérience nouvelle faite du subtil équilibre entre un répertoire traditionnel et ses compositions

originales, accompagné par ses frères et ses cousins, en formation de cinq musiciens.


Rendez-vous sur BADELI, le site d'Amanat ALI KAWA : http://www.badeli.com/french.html

En partant de sa source à Gaumuk jusqu’au delta à Ganga Sagar Island, 2500 km en aval, le fleuve GANGE donne toute sa force à la vie, à la spiritualité, à la terre.

Cependant il n’échappe pas à l’impact négatif dû à l’activité humaine, étant à ce jour un des fleuves les plus pollués de la planète. Sur toute son étendue, jalonnent des hauts lieux de l’hindouisme où viennent se rassembler pèlerins, dévots, habitants et visiteur du monde entier.

Compositeur et créateur sonore Benoit Engrand conçoit la série "electro-philo". Le principe : "une phrase donne naissance à la musique, lui donne un sens."


Son nouveau projet autour de la réflexion philosophique "la reconstruction et la déconstruction" le conduit en Inde. "Pour moi la reconstruction c'était l'eau. Je voulais faire un tour dans le monde et au bout de ma réflexion il y avait l'Inde parce que j'étais attiré. J'ai toujours été fasciné par l'Inde. Quand j'étais tout petit, je devais avoir 9 ans, j'ai découvert le téléfilm en N&B Sandokan. Cette découverte m'a profondément marqué.

Il y a un projet de film dès le départ au travers du projet electro philo. Je suis parti avec l'envie de découvrir un pays,  d'être toujours attaché à l'idée première de mon projet et au souvenir de mon enfance. Y aller avec une forme d'innocence et de curiosité sans limites.

Mon but n'était pas de faire un documentaire  touristique sur l'inde.

Je voulais être dans le sentiment, le sensoriel, être attentif à tout ce que les gens portent et transportent en eux et autour d'eux.

Je filme toujours à l'instinct, dans la foule quand je le sentais, comme si soudainement je sortais mon oeil.

Je me sentais être là, être bien, à ma place, en cohérence. Je ne m'excusais pas d'être là.

Les gens que je voyais je les trouvais beau.

L'idée c'était d'aller au point le plus haut, à la source et de découvrir comment les gens étaient du point le plus haut au point le plus bas.

Ce qui m'intéresse c'est le contact avec le fleuve, avec l'eau


Avec certaines étapes choisies au hasard, d'autres plus symboliques.

Quand j'arrivais dans une ville, je faisais tout pour avoir des images du lever au coucher du soleil. Pour avoir le sentiment du Temps.

C'est ce que je voulais ramener comme matière.

Et rendre la notion de trajet, d'espace avec les déplacements en train, en bus, en tuk tuk.

Dans les différentes villes que j'ai traversée, je suis allé de rencontres en rencontres. J'ai adoré me perdre dans les ruelles des villes avec ma caméra.

Je me suis sentis chez moi.

Je suis très contemplatif en voyage. Même si le rythme était élevé, car en un mois j'ai fait beaucoup de kilomètres. Mais où que je j'aille j'étais entier. C'était toujours un moment important. Mes sens était perpétuellement en éveil.


Ce  ciné-concert, c'est un autre débat, un dialogue qui se construit avec les musiciens d'Amanat. Mon expérience s'enrichit. C'est une continuité, un autre contraste, un relief.

Amanat joue avec les images, il est chez lui.

C'est un objet magique parce que différent.

Ce ciné-concert, il me parait naturel de le faire.

Si la musique et le travail de l'association autour de ce projet, permettent de toucher les gens, de partager, alors pour moi c'est l'essentiel.

L'appel à la sensibilité, c'est très précieux.

En plus l'idée qu'une musique soit interprété comme ça en live me transporte :  l'Inde c'est ça!